La commune de Léoncel
Pendant plusieurs siècles, la commune de Léoncel fut témoin de l’histoire riche en péripéties de
l’abbaye installée sur son territoire. Si les moines ont fondé et défendu cette abbaye pendant
longtemps, l’association des amis de Léoncel a aujourd’hui pris le relais pour promouvoir ce qui
reste de ce monument devenu célèbre.
La commune de Léoncel
Petite au regard de sa modeste démographie, la commune de Léoncel se révèle pourtant très
dynamique avec de nombreux services et prestations disponibles sur place ou dans les localités
environnantes.
Histoire et découpage administratif de Léoncel
Devenue « Leoncel » en 1793, la localité a changé encore d’appellation en 1854 pour devenir «
Léoncel ». Au plan administratif, la commune n’enregistre qu’une seule modification depuis
1930. En effet, depuis le 1er janvier 2017, Léoncel relève de l’arrondissement de Die et non plus
de celui de Valence.
Situation et coordonnées géographiques
Situé dans le département de la Drôme et dans la région d’Auvergne-Rhône-Alpes, Léoncel
représente un petit village français. Les communes de Barbières, d’Omblèze et du Chaffal
entourent Léoncel qui se trouve à 6 km au nord-ouest d’Omblèze, la plus grande ville à
proximité.
L’altitude de Léoncel, Commune rurale de montagne située dans le Massif des Alpes, varie entre
un minimum de 438 mètres et un maximum de 1447 mètres. De climat océanique avec un été
tempéré, la ville ne possède aucune réserve naturelle. Ses coordonnées géographiques en
décimales sont 44.9111 ° (latitude) et 5.19278 ° (longitude). Léoncel se trouve à 491 km de Paris
et à 98 km de Lyon.
Données démographiques
La commune de Léoncel compte 66 résidents selon le recensement de 2010. Appelés Cellynois
et Cellynoises, ses habitants vivent sur une superficie de 43, 01 km2 et la densité stagne à 1,5
habitant par km2 en dépit d’une nette hausse de 20 % de sa démographie par rapport à 1999. La
proportion d’hommes représente 46,2 % contre 53,8 % de femmes.
Hydrographie de Léoncel
7 cours d’eau traversent le territoire de Léoncel :
- La rivière La Lyonne ;
- La rivière de Léoncel ;
- Le ruisseau des Abreuvoirs ;
- Le ruisseau Corbière ;
- Le ruisseau des Marais ;
- Le ruisseau de Béaure.
Patrimoine de Léoncel
L’Église abbatiale Sainte-Marie constitue le seul monument historique que possède la commune
de Léoncel. Ce monument date des 12e et 13e siècles.
La mairie de Léoncel
La mairie de Léoncel reste disponible pour toutes les démarches administratives qui relèvent de
sa compétence. L’actuelle responsable de la commune jusqu’en 2020 se nomme madame
Jacqueline CHARVE.
Adresse
75 chemin de l’Abbaye, 26190 Léoncel
Horaires d’ouverture
La mairie reste joignable par téléphone aux heures ci-après :
- le mardi : de 15 h à 16 h 30
- le jeudi : de 15 h à 16 h 30
Contacts
Fax : 04 75 41 04 68
Courriel : mairie.leoncel@wanadoo.fr
Le code postal de la commune de Léoncel est le 26 190. Les autres numéros figurent ci-dessous :
Code INSEE : 26 163
SIREN : 212 601 637
Numéro TVA intracommunautaire : FR 47 212601637
Toutes les démarches concernant la délivrance de titre de séjour, permis de conduire, obtention
d’une carte grise ou certificat de non-gage s’effectuent à la préfecture de la Drôme.
La ville de Léoncel est aussi un membre de la communauté des communes du Royans-Vercors et
du parc naturel régional du Vercors.
Léoncel, une commune dynamique
À Léonce, l’approvisionnement ne pose aucun souci. Du lundi au vendredi, des marchés
s’animent dans les environs de la commune. Commerçants, vendeurs ou acheteurs peuvent donc
facilement mener leurs activités. Cinq types de produits traditionnels (viande, fromage, fruits et
légumes, pâtes alimentaires, vins) issus d’un savoir-faire du terroir existent avec 11 labels
représentés (8 IGP et 3 AOC).
Plusieurs entreprises interviennent également à Léoncel et ses environs notamment dans
l’immobilier, la restauration, l’hébergement, l’industrie alimentaire, la culture et la production
animale, la chasse, les services annexes, les réparations d’ordinateurs, l’enseignement, etc.
Sur le plan éducatif, plusieurs crèches ou structures d’accueil d’enfants existent. Plusieurs écoles
maternelles et primaires, collèges et lycées se trouvent aussi dans les environs de Léoncel pour
une prise en charge de qualité.
Sur le plan du transport, Léoncel bénéficie de sa proximité avec plusieurs gares et aérodromes.
Et le port de l’Épervière ne se situe qu’à 25,2 km de la ville.
Séjours et restauration à Léoncel
Plusieurs hôtels et auberges fournissent des prestations de qualité à Léoncel et ses environs. La
Vercorelle, l’auberge du pont du Chalon, les écuries du Fournel ou encore le Tinal de l’Hermitage
réservent un accueil chaleureux et un séjour inoubliable à leurs hôtes. Par ailleurs, de nombreux
restaurants existent à Léoncel. Les palaces « la trace du loup » ou « Phan Serge » ainsi que le
centre de vacances « La Jacine » proposent de succulents mets.
Activités et loisirs à Léoncel
À Léoncel et ses environs, plusieurs centres et activités égaient la population tout le long de
l’année. Les maisons de jeunes de la culture (Chabeuil, Alixan, etc.) proposent d’intéressantes
prestations. Des bibliothèques, musées, salles de cinémas, piscines, théâtres et parcours de golf
proposent des activités pour vous divertir. Les amateurs de patinage ou de ski ne s’ennuieront pas
à Léoncel. Ils pourront se faire plaisir en se rendant au centre « Le Polygone » ou à celui de «
Gresse-en-Vercors » ,respectivement à 23, 1 km et 29,6 km de Léoncel. Quant aux fans du
football, à 21,9 km de Léoncel, ils peuvent vivre en direct un match au stade Georges Pompidou
de Valence. Les randonneurs peuvent aussi jouir de leur passion et partir à la découverte de la
forêt communale de Léoncel. Les amoureux d’escalade pourront également faire monter leur
adrénaline au niveau de la via ferrata de Saint-Agnan-en-Vercors ou de celle dénommée « le
Claps » de Luc-en-Diois. Ceux à la quête d’une activité insolite peuvent participer à la chasse aux
pokémons ! Une documentation sur leurs emplacements existe et vous n’aurez aucun mal à en
capturer avec les équipements disponibles sur place. Rendez-vous ensuite dans les « arènes
pokémons » où vous pourrez défier les pokémons des autres dans des combats loyaux ! Enfin, les
touristes peuvent aussi visiter les grottes de Choranche à 23,3 km de Léoncel ou profiter du
cirque d’Archiane sans oublier l’incontournable abbaye de Léoncel.
L’abbaye Sainte-Marie de Léoncel
Malgré les troubles et la décadence, l’abbaye de Léoncel demeure ancrée dans la petite
commune. Elle semble même connaître une autre renaissance, pérenne cette fois.
Une création et une intégration spirituelle réussie
Fondé en 1137 par douze moines venus de l’abbaye de Bonnevaux, le monastère ne démarra les
travaux de construction de l’abbatiale qu’en 1150. En 1188, la consécration de la première église
eut lieu. Une Charte d’union avec le prieuré cénobite de la Part-Dieu à Chatuzange intervint en
1194. Cette charte conduisit à la formation d’une abbaye qui entretenait les moines dans deux
endroits de culte suivant les saisons. En hiver, la Part-Dieu accueillait les moines tandis que la
vie monastique reprenait à Léoncel en été. La nef du centre fut reconstruite entre 1200 et 1230.
Elle devint plus haute avec deux bas-côtés. Cette configuration demeure jusqu’à ce jour.
L’apogée
Les fondateurs de l’abbaye avaient choisi un site stratégique. Ils ont tenu compte de la présence
de l’eau, indispensable non seulement pour un moulin, mais aussi pour la survie de toute
communauté. Certainement que les vastes pâturages et forêts présents sur la montagne et les
plateaux autour de Léoncel les avaient également séduits. Et l’histoire leur a donné raison. En
effet, l’abbaye de Léoncel atteignit rapidement son apogée temporel et spirituel au XIIIe siècle.
Elle comptait alors 20 moines de chœur ainsi que 30 convers. Grâce au système de granges, le
centre exploitait un immense domaine en montagne et en plaine. Devenu désormais riche avec de
nombreuses acquisitions, le monastère suscitait la convoitise.
Des troubles successifs
L’abbaye dut affronter différents troubles qui résultaient notamment des conflits féodaux ou
religieux et des attaques des paysans.
Au XIVe siècle, avec la guerre de Cents Ans et les épidémies de peste en Europe, l’abbaye de
Léoncel connut aussi des moments pénibles. Elle dut arrêter le recrutement des convers et louer
les terres aux paysans locaux. Mais ces terres, situées en zones de montagne, n’avaient qu’une
faible valeur en raison de la difficulté à les cultiver. Pire, en 1389, Raymond de Turenne ravagea
le monastère qui ne conserva que l’armarium et l’abbatiale. Le cloître du XIIe ainsi que les
bâtiments abbatiaux furent démolis. Les religieux durent déménager sur Romans.
En 1568, le centre dut affronter également un nouveau pillage avec la destruction des absidioles
et l’incendie de son réfectoire.
Le couvent fut de nouveau confronté à des agressions en 1757 et les moines durent se réfugier
dans la plaine de Montélier jusqu’en 1777. En 1780, des paysans attaquèrent encore la bâtisse à
de nombreuses reprises, mais elle résista.
Des renaissances inédites
En dépit des troubles et diverses persécutions subies par le monastère, il a toujours su trouver la
force et la détermination pour se relancer. Le couvent a vécu d’inédites reprises.
Ainsi après sa destruction lors de la guerre de Cents Ans, l’abbaye survécut et continua avec ses
activités. Au XVe siècle, le cloître Renaissance fut reconstruit et l’abbaye connut un renouveau
de la vie conventuelle, mais vite interrompu par les guerres de Religion.
Même pendant la difficile période de la Commende, l’abbaye enregistra un nouveau regain
d’activité en 1730 avec la réalisation de certaines modifications au niveau de l’église. Les travaux
aboutirent à l’élargissement du portail central et les portails latéraux furent fermés. La réfection
de la coupole, l’agrandissement de l’oculus ainsi que la pose de contreforts contre le mur
gouttereau Nord furent réalisés. Un autre bâtiment d’habitation de type néoclassique fut mis en
place. Cependant, la Commende et surtout la Révolution eurent raison de cette renaissance.
La décadence
La véritable catastrophe spirituelle pour l’abbaye intervint en 1681 avec l’instauration de la
Commende. Les religieux, privés d’élection interne, devaient accepter l’autorité d’un prieur
claustral imposé par le Père abbé de Cîteaux. Celui-ci aussi se trouvait, quant à lui, soumis au
point de vue de l’abbé commendataire que le roi nommait. En 1697, le monastère fut contraint de
partager ses revenus avec l’abbé. Ce dernier confisqua la majorité des terres fertiles de Valence.
Le centre dut se contenter des parcelles du Cognier et de celles de la montagne.
En 1777, la Commission des réguliers programma la suppression de la communauté de Léoncel
pour défaillance morale et religieuse, mais l’abbaye y échappa.
Toutefois, en 1790, la révolution eut raison de la détermination des moines à conserver leur
monastère. L’abbaye fut dissoute et l’abbatiale devint une église paroissiale et donc exclue de tout
projet de destruction.
De belles perspectives
En 1840, Prosper Mérimée reconnut l’abbatiale comme un monument historique. Mais l’édifice
perdit son aile méridionale construite en 1950. Depuis 1974, l’abbaye connaît une nouvelle
renaissance, pérenne cette fois-ci. En effet, l’association des Amis de Léoncel, fondée en 1974,
s’efforce de promouvoir le seul monument classé de Léoncel. Cette association crée une synergie
en vue de la préservation et de la réhabilitation du monastère. Pour atteindre son objectif, elle
réunit un beau monde : la commune de Léoncel, le département de la Drome, les directions
régionales, le parc du Vercors. Elle organise aussi diverses activités autour de l’abbaye :
animations culturelles, recherches historiques, diffusion de dépliants dans les offices de tourisme,
publication des cahiers de Léoncel, etc.